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Les écrevisses

Si l’ensemble des actions et efforts mis en place sur la vallée depuis plus de 20 ans ont permis le retour en masses des poissons, nos amis à nageoires ne sont pas les seuls bénéficiaires. La Largue et ses affluents sont redevenus accueillant pour les écrevisses (faune astacicole) françaises!

Les prospections nocturnes menées en 2011 par la Fédération de Pêche du Haut Rhin et suivies de près par le SMARL, ont permis d’identifier une population pérenne d’écrevisses à pieds rouges (Astacus astacus) répartie sur un linéaire de près de 4km de rivière. Devenue très rare sur le territoire français et déclarée disparue du Haut Rhin depuis des années de par l’invasion des écrevisses américaines et exotiques porteuses de maladies fatales (peste de l’écrevisse), retrouver une telle population, sauvage est une très agréable surprise. D’autant plus que lors de ces prospections, a été retrouvée, au milieux des inonbrables écrevisses à pieds rouges, une femelle d’écrevisse à pieds blancs (Austropotamobius Pallipes).  La présence d’un individu d’écrevisse à pieds blancs, officiellement absente du Haut Rhin et dont les effectifs français sont également en chute libre (mêmes causes que pour la pieds rouges) est également une énorme satisfaction; bien qu’elle ne caractérise pas une population viable.

L’écrevisse à pieds rouges, véritable « homard » de la Largue

A gauche l’écrevisse à pieds blancs et à droite sa soeur à pieds rouges

 

Pinces pouvant atteindre plus de 10cm

L’amélioration des connaissances sur la répartition de l’Écrevisse à pattes rouges (Astacus astacus) et de l’Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) dans la vallée de la Largue a été réalisé par l’EPAGE Largue, dans le cadre de l’animation du site Natura 2000 « Vallée de la Largue » depuis 2013. L’Écrevisse à pattes rouges était présente sur 4,2km de la Largue jusqu’en 2022.

Cependant, un signalement de plus de 150 cadavres d’Écrevisses a été fait à la Fédération du Haut-Rhin pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique durant l’été 2022. L’EPAGE Largue a eu connaissance de cette observation en août. Les prospections réalisées par l’EPAGE Largue dans plusieurs parties de ce linéaire ont confirmé ce triste constat : aucune Écrevisse à pattes rouges vivante n’a été observée dans la Largue.

Un constat similaire a été fait dans un affluent de la Largue où aucune Écrevisse à pattes rouges et aucune Écrevisse à pattes blanches vivante n’ont été retrouvées à proximité de la confluence, alors que ces espèces y étaient encore observées en 2021.

Une importante mortalité d’écrevisses avait été observée depuis quelques années sur des ruisseaux affluents de la Largue en raison de la diminution des débits et de l’assèchement de certains tronçons, mais, 2022 sonne finalement le glas de l’Écrevisse à pattes rouges de la Largue. Pour l’Écrevisse à pattes blanches, les suivis d’automne sont attendus avec angoisse.