Les espèces natura 2000 du site « Vallée de la Largue »

 *en bas de page: quelques vidéos d’espèces Natura 2000

Poissons

Le chabot : petit poisson des cours d’eau frais et oxygénés, il est très présent sur la Largue et ses affluents. Mauvais nageur et très sensible, sa présence est un indicateur de bonne qualité des eaux.

La lamproie de Planer* : petit poisson au corps anguilliforme des cours d’eau frais et oxygénés. Présente dans le Grumbach et la Largue dans sa partie amont, elle est, tout comme le chabot, une espèce très sensible dont la présence témoigne d’une bonne qualité des eaux.

La bouvière : petit poisson blanc des cours d’eau lents dont la particularité réside dans le fait qu’il pond ses œufs à l’intérieur des coquilles de moules d’eau douce. Cette particularité en fait une espèce fragile dont les populations sont en constante régression du fait de la raréfaction des moules d’eau douce.

L’anguille : migrateur amphihalin (qui supporte l’eau douce et l’eau de mer) qui se reproduit dans la mer des Sargasses et dont les larves (ou civelles) utilisent les courants marins pour regagner les cours d’eau d’où sont issus leurs géniteurs pour grossir. L’anguille est très fortement menacée de disparition et ses populations sont en effondrement constant, à tel point que l’Europe a enclenché un programme très ambitieux d’étude et de protection.

 

 

 

 

 

 Mollusques

 Mulette épaisse/Unio crassus: Cette moule qui s’enfouie dans des sédiments limoneux à graveleux ne se développe que dans des rivières qui ont des zones de courant. Découverte en 2012 à Retzwiller sur l’Elbaechlein, affluent de la Largue, la mulette épaisse est également présente sur l’Ill entre la confluence Largue/Ill et l’agglomération de Mulhouse.

Crustacés

Les campagnes d’inventaires piscicoles réalisées en 2009 puis en 2011 sur le site Natura 2000 dans le cadre de l’élaboration du DOCOB ont permis d’identifier une population d’écrevisse à pattes rouges (espèce annexe IV de la Directive habitat). Lors de la campagne de 2011, dédié spécialement aux écrevisses, un individu d’écrevisse à pattes blanches a été découverte. Des données plus anciennes signalaient déjà cette espèce sur le bassin versant de la Largue. Des inventaires plus poussées seraient donc à poursuivre pour évaluer la taille de la population d’écrevisse à pattes blanches.

 

Écrevisse à pattes blanches*: écrevisse autochtone des cours d’eau et ruisseaux, l’espèce a besoin d’une eau de bonne qualité, fraîche et bien oxygénée.

Décimées par la peste des écrevisses (une maladie apportée par les espèces américaines), les populations d’ espèces d’écrevisses autochtones sont rares sur le territoire métropolitain. En 2013 la  peste des écrevisses a d’ailleurs décimée une grande population d’écrevisse à pattes blanches sur la Lucelle, aux portes du bassin versant de la Largue.

La dégradation de la qualité des eaux et la compétition avec les espèces étrangères ont également fortement contribué à la régression de nos espèces indigènes en France.

 

mammifères

Grand Murin, Murin de Bechstein, Murin à oreilles échancrées : Les cours d’eau, leurs affluents et les zones humides voisines sont les terrains de chasse des chauves souris. Parmi-elles, 3 espèces d’intérêt communautaire sont connues dans le secteur.

 

 

 

 

    

Le Castor d’europe : gros mammifère semi aquatique, il creuse ses terriers dans les berges érodées des cours d’eau et se nourrit principalement d’écorces de saules.

Réintroduit dans la Doller il y a une trentaine d’années, le castor d’Europe a colonisé l’Ill, puis est naturellement remonté dans la vallée de la Largue. Il est aujourd’hui assez présent sur le bassin versant et ses nombreuses traces sont facilement repérables.

Insectes

Le cuivré des marais : papillon typique des prairies et pâtures inondables, il pond ses œufs de mai à juin, puis d’août à septembre sur les oseilles sauvages des zones inondables. Totalement tributaire de la présence de prairies, la survie de l’espèce sur le bassin versant de la Largue dépend directement du maintien de l’élevage dans la vallée.

L’agrion de mercure : libellule des fossés et cours d’eau bien ensoleillés et riches en végétation rivulaire. Son corps est fin, bleu ciel taché de noir et ses ailes sont transparentes. Ses populations s’effondrent dans toute l’Europe de par la disparition de son habitat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Amphibiens

Le sonneur à ventre jaune : petit crapaud mesurant 5 cm et au ventre jaune se nourrissant de vers de terre, de limasses et d’insectes. La fragilité et le manque d’agressivité de ses têtards obligent l’espèce à se reproduire dans de petites poches d’eau exemptes d’espèces prédatrices.

Végétaux

Parmi les végétaux d’intérêt communautaire recensés sur le vallée de la largue, le Dicrane vert (une mousse arboricole protégée dont le développement dépend notamment de l’humidité atmosphérique) n’a été découvert qu’en 2014 sur ce site Natura 2000.

 

 

La fougère à quatre feuilles ou marsillée à quatre feuilles : plante aquatique enracinée dans les eaux peu profondes qui sèchent en été comme les mares, les berges et les queues d’étangs. Ces feuilles caractéristiques, à 4 lobes disposés en croix, lui confèrent une allure de trèfle à 4 feuilles.

Dicrane vert : mousse forestière vert foncé à olivâtre parfois presque noir, qui forme des colonies de quelques centimètres à quelques décimètres carrés. Elle se développe principalement sur les troncs d’arbres vivants, penchés, de gros diamètre et à écorce lisse. Sa localisation  sur les troncs est liée à la circulation de l’eau de ruissellement. L’espèce, toujours stérile, se reproduit par voie végétative (dispersion de feuilles brisées).

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